(Tamaya 5) 18:15
(flûte indienne)
- T'as des photos pour nous montrer ?
- Oui, oui,….
- Ah, je veux bien voir... que je voie ça…
- Qu'est ce qui se passe là ? Ah, c'est leur…
- Voilà, c'est ça que je te disais, donc, c'est tout désert...tu vois, mais il y avait un peu de circulation, mais un tout petit peu... et là c'est pendant des kilomètres et des kilomètres, c'est comme ça.
- La terre est rouge...
- Voilà, là, c'est une petite montagne qu'on voit. Là, on passait par des lacs comme ça...
- C'est sublime.
- Et là, tu vois, c'est que des petites broussailles.
- Oui, des petites touffes...
- La terre rouge, oui
- Alors, attends... faut décrire parce que c'est une photo toute grises, bleu- gris..
- Oui, c'est un araukaria, tu vois... tout le tronc et là, il y avait des petites touffes... et là, donc là, on est à la douane, donc là on est au Chili, on fait un pas on est en Argentine.
- Le bus nous a laissés juste devant... c'est en fait une sorte de petit village..
- Juste devant quoi ?...la maison de tes grand-parents ?
- Voilà, pouf ! il nous laissait... on était juste devant...
- ... Ah c'est ça, vous avez traversé la Cordillère des Andes...
- Il nous laisse juste devant où on voulait... et alors en fait on avait prévenu personne à quelle heure on venait et on est arrivé, toc toc, on a fait "oh !... oh là, oh là..."
- Et là, t'as vu ?
- Non ! Mon grand-père était au magasin.
- Comment tu l'appelles ton grand-père ?
- Opy... et ma grand-mère Ria.
- Et tu ne les avais pas vus depuis un an ?
- Voilà... un an... ils étaient très contents... un peu intimidés...au début, ils voulaient pas trop se montrer, je sais pas ça me donnait l'impression qu'ils étaient un peu intimidés de nous..
- Et toi, tu étais comment ? T'as réussi à y croire qu'après un tel voyage, après la traversée de la Cordillère des Andes, t'arrives pilpoil devant la porte de tes grand-parents ?
- Je ne me rendais pas compte, ça y est, je suis chez mes grand-parents. C'était... c'était bien.
- Ils avaient changé ? Ils ont change, tes grand-parents ?
- Pas du tout. Et la maison, tu vois, ils ont une petite table, ils avaient une collection de canards en bois, ça change pas, il y a rien qui change. Il y a vraiment le petit bouquet de fleurs fané, ça fait 20 ans qu'il est là, il est fané
ça fait depuis que ma mère est partie, il est toujours là, ça bouge pas... La décoration de la maison ne bouge pas... La radio, les affiches... Il y a rien qui bouge.
- Et toi, t'as passé plus de temps avec ton grand-père ou ta grand-mère?
- Euh, les deux, parce que... avec ma grand-mère on travaillait l'allemand, parce que comme elle est d'originel allemande, elle travaillait pour une entreprise allemande, on a fait mes devoirs de vacances allemands... en allemand, ça c'était bien, ça nous avait rapprochées aussi, puisqu'on avait quelque chose en commun, un point en commun, vraiment parce que personne dans la famille parle allemand, donc elle était contente... Elle était fière….
Et sinon j'allais au magasin de mon grand-père.
- Ton grand-père a un magasin de peinture?
- Voilà, qui est un petit peu sale, disons, la vitrine est moche donc on a tout refait sa vitrine, on l'a lavée, on l'a rangée.
- Avec ton frère Zaco, t'as tout refait?
- Et mon père... Il a un petit peu fait la maquette de la vitrine et il a vraiment programmé tout, on a rangé les pots de peintures qui étaient n'importe comment... C'était un peu n'importe quoi...
- Vous l'avez faite comment, la vitrine ?