01 décembre 2006

Tamaya 3

à partir de 10:47

- Faut qu'elles aient des explications vites…parce que, sinon, elles vont disparaître... il y en a plus beaucoup, au début, elles étaient beaucoup… énormément... mais maintenant, elles sont une dizaine mais elles ne perdent pas (l')espoir, c'est ce que je disais.
- Et toi, ça t'a fait quoi d'apprendre tout ça, parce que tu le savais pas avant de partir en vacances ?
- En fait, ma mère, elle voulait vraiment qu'on y aille, qu'on soit au courant de ce qui s'était passé, et ben... après quand je savais ce qui s'était passé... Je voulais participer aussi parce que, en fait, elles font le tour de la Place, les gens qui se mettaient derrière elles, c'était des gens qui les soutenaient... alors nous, on a fait le tour avec elles, etc. C'était une forme pour moi de les soutenir. Je pouvais pas y aller tous les jeudis, mais je l'ai fait une fois, donc…
- T'as été tourner sur la place en silence...
- Voilà, en silence...
- La dame avec qui tu parles sur la photo, tu lui as dit que fallait continuer ?
- Oui, voilà, elle était très contente qu'il y ait des enfants qui sachent ce qui s'est passé avant… donc elle était un peu heureuse... voilà...
- Et toi, t'étais émue ?
- Un petit peu, oui, ma mère surtout... parce que ma mère, elle a connu ça, d'une certaine (façon)... d'une autre façon, mais…
- Au Chili…
- Voilà, mais... j'avais appris un petit peu plus de la dictature…chaque année, j'en apprends un peu plus...
- Sur la dictature?
- Hm... si je retourne à Buenos Aires, je referai... encore une fois, j'irai les voir... parce que c'était une expérience à faire... fallait le faire...
- Donc, si je comprends bien, à Buenos Aires, il y avait le dromadaire qui avait une maison en forme de pyramide... et les grand-mères de la Place de mai ?
- Voilà.
(guitare)

- Qu'est-ce qui t'as écrit dans ton journal sur Buenos Aires? Dans ton petit journal écrit ?
- J'ai pas beaucoup écrit, j'ai plutôt gardé dans ma tête, on va dire… mais, j'ai fait un petit plan de l'appartement... où on était…
- Oui, donc, dans ton journal, ce qu'il faut dire... c'est que… tu soulignes la date en rouge.
- Comme à l'école, j'ai pas perdu l'habitude...
- Et puis tu fais des petits dessins...
- Voilà...
- T'as fait des collages, aussi tu dessines... voilà... alors, on y est, attends, c'est quel jour?
Ça c'est la carte de la Cordillère des Andes
- ... la traversée …c'était... le… je vais te dire, tout de suite... . ça devait être le 20 juillet... on a traversé le 21 juillet...
La Cordillère... donc là ... attends... je vais te chercher… voilà
- Juste, faut que j'explique... c'est que là t'as collé dans ton journal une petite carte de la Cordillère des Andes… tout petite… Là, il y a San Martin de Los Andes... (espagnol)... et... c'est là qu'habitent mes grands-parents...
- Vous avez traversé la Cordillère des Andes en bus ? En combien de jours ?
- On a mis plus de 32 heures, on l'a traversée... c'était très long... après on a passé la douane... Et là ça a mis 6 heures de plus ... Très très long...

(11:30 - 15:00) chanson chilienne

C'est la suite du carnet de voyage de Tamaya sur France Inter : un petit carnet rouge pour un très grand voyage, le plus grand de toute sa vie. Tamaya aura tout juste 12 ans dans quelques jours.
Apres Buenos Aires, Tamaya a pris un autocar pour traverser la Pampa, et puis un autre autocar pour traverser la Cordillère des Andes.
- Ça vous fait rêver ? Tamaya, elle, elle a piqué du nez.

23 novembre 2006

Cours du 22 novembre : Tamaya 4

(Tamaya 4) 15:20

- Quand on arrive sur... vraiment... en haut de la Cordillère, c'est tout enneigé. Et il y a un arbre qui ne pousse que la, c'est un araucaria... non, c'est très spécial, en fait, tout le tronc, il y a rien, et au bout, il y a des petites plantes. Et le paysage était tout enneigé, en fait, on a failli… on est partis à 6h du matin. En fait, donc c'était encore... le jour se levait, c'était très beau, on montait, petit à petit il y avait de la neige qui apparaissait.
Les arbres, tout enneigés, et après quand redescendait, c'était normal, quoi, mais c'était très bien, mais je trouvais le paysage est plus beau encore de Buenos Aires à San Martines, c'était vraiment le désert la Pampa...
- La Pampa, c'était la Pampa?
- Voilà ! Mais, il y avait des parties où il y avait rien pendant plusieurs heures, il y avait rien du tout... des petits arbustes, des petits cactus. Il y avait beaucoup, beaucoup de pierres. Le voyage, on sautait tout le temps, la route était très mauvaise.
- La route, elle faisait peur? Avec des précipices?
- Arrête! J'ai dormi toute la partie du voyage.
- C'est pas vrai?
- Sauf le matin, parce que ma mère m'a réveillée pour que je voie, mais quand le jour se levait petit à petit, c'était très beau, parce que...on voyait la nuit, la nuit me faisait peur, parce que aucune lumière dans la route. On entendait des bruits et tout.
- Quel bruit t'entendais? Le bruit des roues?
- Oui, il y avait le bruit des roues, en plus, il y avait plein de neige, donc on roulait pas très vite.
- Et dans le car, il y avait la télé, j'imagine?
- Il y avait Hulk et tout. Ils passaient des films.
- Pour te réveiller, pour pas que tu dormes, pour regarder le paysage?
- Oui, voilà ! En plus, tu sais, il y avait pas de casques. La musique était très forte et les plateaux repas tout froids.... pas très bon. C'était particulier.
- Et Hulk, il y avait Hulk à la télé ?
- Et des films de guerre et tout.
- Des films d'horreur, des films de guerre, c'est ça?
Oui, il y avait un film d'horreur, un film de guerre, sinon ils avaient passé un film pour enfant. C'était un peu pour tous les goûts.
- Mais, les films de guerre, ça devait te plaire, non?
- Non, pas trop... En fait, je dormais quand ils ont passé les films, je dormais.
- Tamaya, si je comprends bien, tu as traversé la Cordillère des Andes en dormant.
- Sauf à San Martine, parce que cette partie-là, c'était pas possible de dormir, il faisait trop froid dans le bus. Tu dors un petit peu, mais tu te réveilles tout de suite, parce que tu commences à geler. À la fin, ils ont mis le chauffage. C'est pas vraiment bien dosé.
- T'avais trop chaud ?
- Voilà! Et à la frontière, ils nous ont fait descendre, ils ont vu toutes les valises, il y avait un petit feu de bois à la douane, donc, on se réchauffait parce qu'il faisait très très froid dehors. Il neigeait, on était avec des gants, des écharpes et des bonnets pendant qu'en France, il y avait la canicule !
C'était une ambiance, vraiment une ambiance...

(Flûte indienne)
- T'as des photos pour nous montrer?
- Oui, oui…

01 octobre 2006

Tamaya

A partir de la semaine prochaine, on fait un "break" dans le Japon vu par France-info, pour écouter une émision que France-inter a diffusée le 8 septembre. Présentation ci-dessousé

vendredi 8 septembre 2006

Cuaderno de viaje de Tamaya - Carnet de voyage de Tamaya

Cet été, Tamaya a écrit un carnet de voyage. Un petit carnet rouge pour un très grand voyage. Le plus grand de toute sa vie. Paris / Buenos Aires, puis traversée de la Cordillère des Andes en autocar pour arriver au Chili chez ses grands-parents.

Un très grand voyage écrit à l’encre bleu sur un petit carnet rouge avec des sachets de sucres PATAGONIA, et des papiers de chewing-gum à la pastèque collés dessus.

Tamaya aura tout juste 12 ans dans quelques jours, le 11 Septembre exactement, jour de la chute d’Allende et jour du début de l’exil de sa maman.

Tamaya est née un 11 Septembre comme un pied de nez au passé, c’est une sacrée gamine, ses deux grandes nattes qui lui tombent sur les épaules, la langue bien pendue.

A Buenos Aires Tamaya a vu un dromadaire avec une drôle de maison et les grands-mères de la place de Mai. Elle a tourné en silence avec elles. Chaque été Tamaya en apprend un peu plus sur la dictature.

Dans l’autocar qui a traversé la cordillère des Andes, Tamaya a vu un désert et puis elle s’est endormie.

Au Chili Tamaya a une grand-mère accroc aux télénovelas et un grand-père d’origine mapuche. Avec sa grand-mère, Tamaya a regardé COMPLICES le feuilleton de l’été, avec son grand-père, elle a fait caissière dans son magasin de peinture.

Voilà pour commencer cette nouvelle saison de Nous autres, une heure comme un film de vacances, au pied du plus beau volcan en activité de l’Amérique du Sud.

photo

programmation musicale

  • > Cocorosie : Brazilian Sun
    album: Noah's Ark
  • > Rodrigo y Gabriela : Ixtapa (instru)
  • > Extraits de la radio argentine : La Voz de las Madres
  • > Rodrigo y Gabriela : Stairway to heaven (instru)
  • > Raul Paz : En casa (volver)
  • > Le chant des enfants du monde : Piguyu (instru)
    album: (Volume 6: Amérique du Sud)
  • > Chants traditionnels des indiens Mapuche : Ngillatun (instru)
  • > Chants traditionnels des indiens Mapuche : Ul Kantun
  • > Le chant des enfants du monde : Isa
    (Volume 6: Amérique du Sud)
  • > Extraits de la télévision chilienne : Telenovela Complices
  • > Jean-Louis Murat : Caillou
  • > Kaolin : Partons vite

21 septembre 2006

Tokyo 3 (début)

Tokyo 3

Et notre première étape au Japon est consacrée à l'économie.
Nous sommes à Tokyo dans un minibus transformé en studio.
Nous roulons depuis maintenant une bonne demi-heure.
Ça irait sans doute plus vite en métro, mais ce n'est pas si simple parce qu'il faut, d'abord, apprivoiser la gentille machine qui vend les billets.

Voilà, on m'a souhaité la bienvenue... on me demande où je vais et puis des sous. Je vais lui donner un billet de cinq mille yen...
C'est plus cher qu'en France, le métro, et comme le prix varie selon la destination, ben, c'est pas très simple.
Bingo ! Ah non, elle me rend mon argent en petite monnaie.
Elle me demande de recommencer.
Allez, de toute façon, on remonte dans le minibus, fini pour ce clin d'oeil.
Retour à notre thème du jour.
- Sébastien Behr, vous vous êtes intéressé à des monstres, Toyota, Fuji, Sony et d'autres, ces entreprises géantes qui ont changé de stratégie avec la crise, mais qui symbolisent toujours autant la puissance de l'économie japonaise.
- Oui, parmi ces entreprises, quelques grands conglomérats, Mitsui, Sumitomo ou encore Mitsubishi, ces groupes sont tous formes d'une multitude d'entreprises : banque, aéronautique, constructions navales, pétrochimie, agro-alimentaire, assurance vie... la galaxie Mitsubishi, par exemple, possède 45 sociétés dont NipponOil, et la bière Kirin ou encore les appareils de photo Nikon. Ces consortiums ont en commun un support bancaire puissant, une grande diversité d'activités, un très vaste programme de recherche et développement.
Ils s'appuient pour cela sur des réseaux de PME très dynamiques à qui ils sous-traitent une partie de leurs activités. Forcément ces groupes sont donc très puissants et, à eux seuls, les trois principaux conglomérats du Japon produisent 30 % de PNB.
- Mais, Sébastien, quels sont les avantages de ces consortiums ?
- Bien d'abord, ces conglomérats protègent les entreprises du groupe des tentatives d'achats ou des prises de participation hostiles qui viendraient de sociétés extérieures.
Ensuite la solidarité est très forte entre les membres du keiretsu, ce groupe.
En 2004, la branche automobile de Mitsubishi a été sauvée de la faillite par 3 compagnies du groupe : pas question de voir disparaître un membre de la famille, même s'il a fallu débourser près de 4 millions d'euros. Mais ces dernières années, de nombreux keiretsu ont disparu. La crise que le Japon a traversée a affaibli les banques qui constituaient jusqu'alors le pilier financier des consortiums.
La solidarité (inter?)nationale a diminué et enfin les rapprochements avec les sociétés étrangères aux keiretsu se sont aussi multipliés.
- Atsushi NAKAJIMA, vous êtes économiste, on s'interroge beaucoup en France sur les patriotismes économiques. Ici, au Japon, on ne se pose même pas la question, ces firmes font partie du patrimoine national.
- Oui, c'est exact, mais je pense que la plupart des Japonais ne sont pas conscients de cette situation.
- Mais, qu'est-ce qui se passerait si Mittal, par exemple, annonçait qu'il veut racheter Nippon Steel ?

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Le dictionnaire Mémodata.
Si vous cliquez sur les mots du blog, vous obtenez soit leur traduction (en japonais ou dans la langue que vous choisissez), soit quelquefois des explications.
Par exemple, si vous cliquez sur Mitsubishi, voici ce que vous pouvez apprendre :
MitsubishiWikipedia

1.Mitsubishi (三菱 en japonais) est l'une des plus grandes compagnies japonaises.
Créée en 1850 par Yatarō Iwasaki, elle est d'abord une entreprise de transport maritime exploitant des bateaux à vapeur. Le nom Mitsubishi, vient du pavillon des bateaux de la société, qui représente trois diamants (Mitsu- Trois et -bishi diamants ou losanges).
C'est en 1873 que la compagnie prend le nom de Mitsubishi Shokai. Sous l'impulsion de son fondateur, elle deviendra un des zaibatsu les plus puissants du Japon.
À partir de la fin du , la compagnie (qui génère à elle seule la moitié du trafic maritime japonais) entre dans une phase de diversification qui aboutira à la création de trois entités : * Mitsubishi Bank est une banque fondée en 1919. Après sa fusion avec la Bank of Tokyo en 1996, le groupe est devenu la première banque du Japon. * Mitsubishi Corporation, fondée en 1893, sert au financement interne du groupe. * Mitsubishi Heavy Industries rassemble les activités industrielles du groupe : ** Mitsubishi Motors est le 4 constructeur automobile japonais. ** Mitsubishi Atomic Industry s'occupe de la production d'énergie nucléaire. ** Mitsubishi Chemical est la première entreprise chimique japonaise. ** Mitsubishi Electric et Mitsubishi Precision créent des composants électroniques et des ordinateurs. ** Nikon, marque bien connue pour ses appareils photo.

09 août 2006

Tokyo 2 (suite et fin)

Tokyo 2 (suite)


- Shinjuku, un nom imprononçable, mais un des endroits emblématiques de Tokyo. On s’en approche tout doucement avec notre minibus, on doit être à 2 ou 3 minutes, c’est la grande gare de la ville, et d’ailleurs, la plus grande gare du monde. Chaque jour, un véritable tsunami de banlieusards l’envahit : 2 000 000 d’employés de bureau, les salarymen transitent ici, tous en costume sombre et chemise blanche. C’est l’une des images fortes de Tokyo.
Elle laisserait à penser que les Japonais ne vivent que pour le travail.
Mais une image qu’il faut désormais tempérer parce que, aujourd’hui, de nombreux jeunes se rebiffent, ils choisissent des petits boulots plutôt qu’une belle carrière. Les freeters - c’est comme ca qu’on les appelle -, ils seraient 4 millions au Japon. Sébastien Behr a rencontré l’un d’eux.

- Planté derrière le comptoir d’un magasin de vêtements, un bérêt vissé sur la tête, Shinichiro, 21 ans, range ses affaires. Dans quelques heures, il ira mixer des disques dans une discothèque de Fukuoka. Tour à tour imprimeur, cuisinier, croupier, caviste, Shinichiro a une devise : jamais plus de 3 mois au même endroit. "Je ne pourrais pas supporter de vivre seulement pour mon travail, je ne veux pas sacrifier ma vie pour une entreprise. Souvent les salariés n’aiment pas vraiment leur emploi. Ils passent leur vie devant un ordinateur,et ça, ça ne m'intéresse pas du tout."

Signe de l’engouement des jeunes pour les petits boulots, les magazines spécialisés dans les offres d’emplois précaires se sont multipliés.
Deux fois par semaine, From A propose 500 pages d’annonces, Kenta Inoue, le rédacteur en chef :
" Les emplois sont classés dans différentes rubriques : jobs l’on gagne bien, jobs dans des endroits luxueux. En attendant de trouver le travail de leurs rêves, ces jeunes veulent un boulot sympa et qui ne les dévorent pas."

Pour ces jeunes, leurs parents fatigués par des années de dévouement pour leur entreprise sont devenus des contre-modèles. Mais, dans une société où la culture du travail est forte, les freeters et leurs familles sont parfois montrés du doigt.

" Ma fille a été coiffeuse, employée dans un grand magasin, en ce moment, elle travaille chez un dentiste. J’aimerais qu’elle trouve un emploi qui lui permette de gagner sa vie, et puis, c’est vrai, j’aimerais aussi pouvoir dire que mes enfants ont un travail fixe.

Inquiet de l’ampleur du phénomène, le gouvernement Nippon tente de convaincre que les freeters n’ont pas d’avenir, mais ses mises en garde sont vaines : l’année dernière, un jeune sur cinq est devenu freeter.

- Atsushi Nakajima, (je rappelle que vous êtes économiste), vous comprenez, vous, ces jeunes ?
- Euh... C’est difficile à comprendre, puisque ce sont pas... en fait des vrais chômeurs.
- Ces freeters, ce n’est quand même pas le signe que quelque chose ne fonctionne pas bien dans le système japonais ?
- Oui, vous avez raison. Si les freeters ne sont pas des chômeurs, qu’est-ce qu’ils sont ? C’est ça le problème et on a dit d’abord que sont des personnes qui ont un but et qui ne se sont pas encore réalisés, on ne sait pas vraiment ce qu’ils veulent réaliser.

- Mais vous, vous êtes un jeune quinquagénaire, vous trouvez qu’il y a un risque pour l’économie, tous ces jeunes qui ne rentrent pas dans le système ?
- Oui, oui, il y a un grand risque pour l’économie. Tout d’abord, ce qu’ils gagnent,(c’est le problème), puisqu’ils gagnent le plus quand ils ont dans les âges de 20 ans, ils gagnent moins dans les âges de 30 ans, etc, etc, ce qui veut dire que, ils n’ont pas les moyens de se marier ni d’avoir des enfants.
Ça c’est une chose et une (=l') autre chose, c’est que comme le Japon est un pays où la population est en vieillissement, le problème c’est que nous avons besoin d’utiliser comme main d’oeuvre ces jeunes, mais que la plupart de ces personnes ne veulent pas participer au travail.

- Alors, on parlait des freeters et de leurs petits boulots, le marché du travail, lui, se porte bien, Sophie Parmentier, le chômage, le taux de chômage, est au plus bas depuis 7 ans, Sophie ?
- Oui, le taux de chômage (le Shitsugyouritsu en japonais) s’élève aujourd’hui à 4,1 %, ça fait déjà 3 ans qu’il baisse sans cesse et la dégringolade devient de plus en plus spectaculaire. Ainsi en un an à peine, le gouvernement de Junichiro Koizumi a réussi la performance de faire chuter de plus de 10 %, le nombre de chômeurs alors que la population active est restée stable.
Aujourd’hui, sur le marché du travail japonais, il y a 104 offres d’emplois pour seulement 100 demandes. Les entreprises sont du coup tentées d’augmenter les salaires pour attirer les nouvelles recrues qui leur font défaut.
C’est une véritable aubaine pour les syndicats qui ont d’ailleurs profité le mois dernier de la rentrée des jeunes diplômés sur ce marché de l’emploi pour négocier des hausses de salaires : revendication satisfaite, ça faisait 4 ans que les salariés japonais ne gagnaient pas un yen de plus.
- Mais finalement, quand même, est-ce que cette embellie, Sophie, n’est pas fragile ?
- Si, le gouvernement est d’ailleurs le premier à la reconnaître. Il prévient qu'elle ne va peut-être pas durer et, du coup, les plus grandes entreprises restent au fond assez inquiètes. Ainsi en mars, leur indice de confiance - le tankan(たんかん)? - a reculé contre toute attente. Et puis il faut dire que le "shushin koyou", l’emploi à vie, n'est plus une règle : 35 % des salariés sont aujourd'hui en contrat à durée déterminée, beaucoup redoutent les licenciement. Ici lorsque vous perdez vote emploi, vous ne percevez que 60 % de votre salaire pendant 6 mois, au mieux.
Récemment Fujifilm a annoncé la suppression de 100 000 postes au Japon pour une délocalisation de sa production d’appareils photo numériques en Chine.

- Atsushi Nakajima, les délocalisations, au Japon, ça vous inquiète ?
- Euh, ça m’a inquiété il y a quelques années, mais en ce moment je pense que la délocalisation est quasiment terminée (=les délocalisations... sont).
- Et la fin de l’emploi à vie, c’est quelque chose qui également inquiète un peu les Japonais ?
- Oui, surtout les personnes (=les) plus âgées, puisque l’emploi à vie consiste à payer moins pour les jeunes et à payer davantage quand ils ont davantage d'années (=quand ils ont plus d'ancienneté).
-Voilà, on poursuit notre route, on est arrivé à Shinjuku... Et pour le coup, ça roule pas si mal dans Tokyo aujourd’hui.

Dans 7 minutes, retour ici, où nous parlerons de la vie dans les entreprises, les très grandes et les très petites.

21 juillet 2006

Tokyo, début de la deuxième partie

-Nous sommes toujours en train de rouler dans Tokyo, Atsuhi Nakajima, où est-ce qu’on est en ce moment ?
-Nous sommes entre Ikebukuro et Shinjuku, on est toujours en train pour aller a Shinjuku, voila !
-On parlait à l' instant de la crise économique, que vient de vivre le Japon, nous avons cherché à savoir comment les Japonais ont traversé cette période.
Isabelle Labeyrie a été reçue par une famille, Monsieur et Madame Sato, lui, est professeur, elle travaille dans une administration. Écoutez le reportage :
Avec l'arrrivée des beaux jours, Susumu s'est remis à la construction de son barbecue. L’enseignant savoure sa chance d’avoir une maison et un petit bout de jardin en ville, ses seuls biens épargnés par une recession qui a obligé toute la famille à réduire son train de vie.

- Pendant la crise, on a changé notre facon de faire les courses, on allait beaucoup dans les boutiques de 100 ou 200 yens où l’on trouve tout. Pour les fruits et légumes, on s'est mis à les cultiver nous-mêmes dans le jardin, c’etait plus économique.

- Aujourd’hui, la consommation repart, le moral des ménages est au plus haut depuis 15 ans, mais pour la famille de Sato ce ne sont que des statistiques de bureaucrates. Car à 25 ans, le fils cadet, prof de sport, vit encore à la maison : il n’a pas des moyens de se payer un loyer , quant à sa mère, Mayumi, licenciée pendant la crise, elle a retrouvé un travail a mi-temps, mais elle attend toujours les signes d’une vraie reprise.
- Pendant la bulle spéculative, on faisait tous partie de la classe moyenne, ensuite, les écarts se_sont__creusés entre les riches et les pauvres, et ça ne s’ameliore pas.
Les étrangers croient que tous les Japonais ont un niveau de vie élevé, mais ils ne voient pas ceux qui ne peuvent pas sortir de leur ville ou de leur province.
A défaut de partir en voyage à l’étranger, Mayumi aimerait investir dans sa maison si son salaire remonte comme prévu - cela fait 26 ans que la famille y habite, elle n’a jamais pu faire de travaux.

-Atsushi Nakajima, les salaires ont vraiment beaucoup baissé pendant la crise ?
- Oui, c'est ça, oui. Nominalement, les salaires moyens ont baissé de 20 %.
- Et vous, personnellement ?
- De 30 %.
- Votre salaire a baissé de 30 % ? Ce sont les classes moyennes qui ont _le_ plus souffert de la crise.
- Oui, je pense, mais en tout cas, il faudrait dire que, c’est un petit peu tout qui a souffert de la crise, puisque par la... l’augmentation des faillites etc, donc, non pas seulement la classe moyenne mais aussi les dirigeants etc. ont aussi souffert de la crise.
- Mais on reproche beaucoup au gouvernement d’avoir creusé ce qu’on appelle "la fracture sociale", c’est vrai ?
- Oui. Ceci est vrai... Par des statistiques on peut voir l’écartement des salaires entre les pauvres et les riches, mais ceci dit, objectivement on pourrait dire que cet écart n’est pas..., ne dépasse pas la moyenne des pays avancés.

- Parce que, en même temps, Tokyo affiche une opulence invraisemblable, on passait devant des magasins de luxe tout à l’heure, est-ce qu’il y a une ... vraiment un Japon à deux vitesses ?
- Oui, il y a un Japon à deux vitesses, naturellement il y a des personnes qui souffrent de la pauvreté..et il y en a d’autres qui en ce moment sont vraiment dans un succès, dans la richesse.

- Atsushi Nakajima, on va maintenant s’intéresser à un secteur economique, qui marche tres bien ici, la presse. Les Japonais sont en effet les plus gros lecteurs de journaux au monde.

Alors, tout à l’heure, notre minibus s'est arrêtés devant un kiosque, afin que Sophie Parmentier puisse aller acheter les journaux, alors, qu’est-ce qu’il y a dedans aujourd’hui ?

- Alors, j’ai feuilleté les 4 principaux quotidiens, Asahi, Mainichi, Yomiuri et Nikkei, et ce matin, aucun titre marquant dans ces journaux, presque aucun sujet commun, à part cette photo prise hier à Tokyo. Sur le cliché, zoom sur le nez du Shinkansen première génération, tout autour, 15 mille Tokyoites venus y faire leurs adieux, car le musée de transport de Tokyo a fermé ses portes hier et les Japonais n'auront donc plus l’occasion d'admirer le premier né des TGV, et il y a ce matin une vraie pointe de nostalgie dans la presse sur ce sujet.

-Alors, autre sujet moins nostalgique et qui va redonner le moral à notre invité : une prime ?
- Oui. C’est le Nikkei qui l’annonce ce matin dans ses colonnes, la prime d’été (prime traditionnelle, il y en a deux par an ici, sans rapport avec le merite) cette prime d’été va donc augmenter de 0,73 % en juin ; ça fait 4 ans de suite qu’elle progresse, et c’est bien sûr une bonne nouvelle pour les salariés japonais, salariés qui avouent ce matin dans un sondage qu’ils culpabilisent lorsqu’ils prennent des jours de congé auxquels ils ont pourtant le droit quand leur enfant est malade. Un tiers des personnes interrogées pensent que leur chef leur en voudra dans ce cas-là, c’est à lire dans les pages de Asahi.
-Et puis, évidemment, il y a du sport - comme tous les journaux au monde - au Japon ?
-Oui, tous les résultats detaillés du tournoi de sumo, (ah ça c’est un...) se déroulant en ce moment à Tokyo... Olivier, c'est le 8ème jour de tournoi et en tête, aucun Japonais, figurez-vous ! Comme quoi le sumo devient un sport international.
-Atsushi Nakajima, pas de Japonais en tête de sumo, c’est normal, ca?
-Enfin, ce n’est pas normal mais c’est normal, puisque le sumo c’est une lutte par la puissance, etc. et je pense que les Japonais sont devenus de plus en plus faibles par sa (à cause de leur) richesse etc.
==> C'est surprenant, mais c'est normal puisque le sumo c'est une lutte où compte surtout la puissance. Et je pense que les Japonais ont perdu de leur puissance é cause de leur richesse...
-Atsushi Nakajima, pourquoi les Japonais lisent-ils autant les journaux ?
-Ah, c’est difficile à dire, peut-etre, parce que premièrement les caractères sont des sortes de dessins,(d') images, donc ils sont plus lisibles par les Japonais que l’alphabet. Ça c’est une chose et l’autre chose, c’est que... peut-être,la plupart des Japonais sont plus interessés par l’économie, par ce qui se passe non pas dans le monde mais au Japon.
- Et, quand on disait que les Japonais lisent beaucoup les journaux, écoutez plutôt : les 2 premiers quotidiens ici sont aussi les 2 plus gros tirages du monde : à eux deux, le Yomiuri-shinbun et l’Asahi-shinbun, dont nous parlait Sophie, vendent plus de 26 millions d’exemplaires chaque jour.

-Vous voyez peut-être les Japonais comme un peuple de fourmis qui ne pense qu’au travail, eh bien dans 2 minutes, vous allez sans doute être surpris...

17 juin 2006

Fin de la première partie de "Tokyo"

Nous sommes partis du quartier d’Ikebukuro, et nous allons tant bien que mal essayer d’aller jusqu’au port, traverser la capitale japonaise tout en essayant comprendre où en est la deuxième puissance économique mondiale.

L’éco, c’est le thème de cette première journée, et pour nous accompagner jusqu’à 9h, Atsushi Nakajima, bonjour !

-Bonjour.

- Vous êtes économiste en chef au Mizuho Research Institute. C’est un groupe financier qui par la taille est le plus important au monde. Pour les Japonais, cette richesse, cette place de deuxième, c’est vraiment un sujet de fierté ?

- Oui, pour la plupart des Japonais, nous sommes conscients de la puissance économique depuis à peu près 3 décennies, mais le problème, c’est qu’il y a une ambivalence entre la puissance économique et la puissance politique.

- Alors, Sébastien Baer avec nous, on va détailler un petit peu ce qui fait la force de l’économie japonaise. Pourquoi dit-on qu'elle est la 2ème du monde ?

- Eh bien d’abord, il y a les chiffres, les indicateurs qui permettent de situer le Japon au niveau mondial :
- 2,7% de croissance en 2005,
- un produit intérieur brut qui représente 3 fois celui de la France et la moitié du PIB américain,
- et surtout une balance commerciale fortement excédentaire, c’est à dire que les exportations japonaises sont supérieures aux importations.

Alors, secteurs en pointe de l’économie nippone :
- l’électronique,
- la micro-informatique (avec par exemple, SONY, SHARP, NEC et TOSHIBA),
- mais aussi la robotique,
- la photographie,
- les systèmes de navigation par satellite,
- ou encore les consoles de jeux-vidéo de SONY et NINTENDO qui sont leaders du marché.
Il faut aussi souligner
- les performances des chantiers navals,
- la puissance de l’industrie automobile avec des marques comme TOYOTA, NISSAN, MITSUBISHI (une voiture sur quatre vendue dans le monde est japonaise).
Dans tous ces secteurs, les Japonais disposent d’une avancée technologique, ils innovent en permanence, et surtout les prix pratiqués sont très compétitifs.


- Et puis, la force du Japon, c’est qu'il investit dans le monde entier.

- Oui, c’est sans doute l’une des originalités japonaises : ne négliger absolument aucun marché quitte à attendre quelques années avant que les investissements portent leurs fruits. Dans le secteur automobile, par exemple, après les avoir conquis le marche américain, le Japon s’attaque maintenant à l’Amérique du Sud, à l’Asie, à l’Afrique.

Et puis le pays doit aussi son succès a un modèle économique que l’on appelle "en vol d’oies sauvages". Le principe est simple : repérer à l’étranger les produits qui vont mal ou qui sont peu vendus, les importer et les améliorer pour conquérir le marche extérieur. Une fois que le produit s’est bien vendu, que la concurrence est apparue, les entreprises japonaises délocalisent dans d’autres pays moins développés pour profiter d’une main-d’oeuvre bon marché.

- Atsushi Nakajima, revenons quand même sur cette crise, qu’est-ce qui vous est arrivé, c’est incroyable, dix années de récession?

- Oui, Voilà, c’est exact, il y a 15 ans, à cause de l'éclatement de la bulle surtout du prix des terrains aussi du prix des actions, il nous est arrivé une économie de déflation depuis une dizaine d'années.

Le prix de terrain était délirant ?

-...était délirant, par exemple, le Palais impérial, qui se trouve au centre de Tokyo, qui fait a peu près deux à trois kilomètres carrés, valait en ce temps-là, au début des années 90, à peu près toute la Californie.

-Le gouvernement a mis au point une stratégie assez révolutionnaire en injectant beaucoup d’argent dans le système, proposant des prêts a taux zéro. C’est un succès mais, le Japon, est-il vraiment sorti de la crise ?

- Oui, il est vraiment sorti de la crise. Pour citer un exemple, par exemple, en ce moment il y a un manque de main-oeuvre, et quand on était dans la crise, on parlait des trois excès, c'est-à-dire excès de l’emploi, excès des investissements et excès des endettements. Et ces trois excès, par exemple, comme je vous ai cité tout a l’heure un exemple sur le manque de main d'oeuvre, est totalement résolu en ce moment depuis l’année dernière.

- Merci, Atsushi Nakajima, et on poursuit notre route dans Tokyo à bord de notre studio roulant.

On va continuer à parler de la crise dans 2 minutes.

13 juin 2006

Le début de la première partie de "Tokyo"

Tokyo (France Info)

1ère partie
Bienvenue à Tokyo, la ville sumo, la plus grande concentration d'humains sur la planète : 35 millions de personnes vivent ici au milieu d’un urbanisme délirant.
Tokyo, c’est quelques quartiers complètement dingues, des enseignes lumineuses, des écrans géants et pourtant cette mégalopole sait aussi prendre des allures de village tranquille où pas un papier ne traîne, la délinquance n’existe pratiquement pas.
Tout à la fois zen et survitaminé, Tokyo ne s’endort jamais.

Carte postale sonore, signée Sophie Parmentier.

Tokyo s'éveille avec son marché aux poissons de Tsukiji, le plus grand du monde.

8h30, gare de Shinjuku, le plus fréquentée de la planète. Gantés de blanc, des pousseurs s'époumonent et aident poliment les passagers à s’engouffrer dans les trains.

Akiwabara, le quartier électronique, les salles de jeux vidéo sur 5 étages et, comme dans toute la ville, les pachinko.

Tokyo, Beijijingu, le grand temple Shintô de Tokyo.

La nuit s’achève souvent à Roppongi où, dans des sous sols bétonnés encore plus branchés, les looks sont excentriques et les pas de danse minimalistes, "zen", disent les Tokyoïtes.


"Tokyo, Tokyo" dit la voix de la dame du métro mais nous c’est en surface que nous sommes, au pays du high-tech.
Les techniciens de Radio-France ont équipé un minibus en studio, et au moment où je vous parle nous roulons - enfin, on essaie un peu - dans les embouteillages.

Nous sommes partis du quartier d’Ikebukuro, et nous allons tant bien que mal essayer d’aller jusqu’au port, traverser la capitale japonaise tout en essayant comprendre où en est la deuxième puissance économique mondiale.
L’éco, c’est le thème de cette première journée et,pour nous accompagner jusqu’à 9 heures, Atsushi Nakajima. Bonjour !

(...)

10 juin 2006

Les jumelles, transcription d'une partie

C’est elle. On avait 19 ans peut-être.
J’ai pas l’impression de voir moi a 19 ans. J’ai pas l’impression de voir elle a 19 ans.
Là on la voit de loin, mais là, je trouve qu’elle me ressemble un peu dans l'attitude, et puis c’est mon pull qu’elle a là sur elle.
C’est moi qui mettait ça tout le temps.
Cette manière de sourire et en même temps de lancer un défi à la personne qui la regarde.
Ça, j’aime bien ça chez elle..
Parce que j’aime bien ça chez moi.

Je suis Florence.
Je suis née le 13 septembre 1979 a 3h 45 du matin , je crois...
Je suis la soeur jumelle de Valo.

En CP, on avait une maîtresse qui n'arrivait pas a nous reconnaître, qui était très énervée de ça, et qui nous en voulait de la mettre face a un échec,qui est d’avoir 2 élèves et de ne pas savoir les différencier.

Donc, on était les seules a porter des étiquettes dans la classe.
Ca, pour les gamines, (surtout quant toi, tu es gamine, tu comprends pas, t’as vraiment pas l’impression de lui ressembler) tu prends très vite conscience que pour toi, dans la vie, ça va être un petit peu plus complique que pour les autres surtout si, ta soeur est dans les parages.

(voix d'enfant)

Je m’appelle Valérie.
Je suis née le 13 septembre 1979 vers 3h du matin.
Je suis la soeur jumelle de Florence.

Tu suscites une sorte de fascination.

Tu es obligée de savoir qui tu n’es pas.
Je ne veux plus être ta fille.
Il faut qu’on s’appelle et en même temps , on n’a pas grande chose à se dire.
Il faut qu’on sache où est l’autre, où elle en est.
Où tu en es ?
D'après moi, les jumeaux ont toujours beaucoup de mal à avoir de très très bons amis.
Au final, quand une mère parle de son enfant, elle dit la chair de ma chair, nous aussi, on peut dire ça.

21 mai 2006

Pour le mois de juin


Pour le mois de juin, je vous ai envoyé par courriel une émission de France Info en quatre parties sur Tokyo.
Je vous ai envoyé les 4 émissions en un seul dossier. Pour cela, j'ai créé une archive "zip" que j'ai mise sur "Yousendit". Il faut donc que vous téléchargiez l'archive depuis Yousendit (en cliquant sur le lien que je vous ai envoyé), puis que vous décompressiez l'archive pour obtenir les 4 fichiers mp3.

Si vous avez des difficultés pour les télécharger, vous pouvez trouver tout cela directement sur la page de France Info, ici.

Le contenu des quatre parties de l'émission est détaillé sur la page de France InfoPour l'écouter depuis la page de France Info, si vous n'avez pas pu le télécharger depuis mon mail, c'est très simple.
Cette émission sera utile pour vous apprendre comment (avec quels mots, quelles expressions) on parle de la réalité japonaise en français. Utile pour vous aider à vous débarrasser des "japonismes".

29 avril 2006

Pour le 31 mai

Pour le 31 mai, un reportage de Arteradio.Il est ici.
Vous pouvez l'écouter simplement (en cliquant sur "écoutez"!)



ou bien le télécharger (en cliquant "télécharger ce son !)




Voilà. Ça s'appelle "Tu trouves que je lui ressemble ?"

24 avril 2006

Marabout... pour le 17 mai

Pour la prochaine fois, vous avez donc un document sonore... sans aucunes paroles.
Si vous l'avez perdu vous pouvez le télécharger depuis le site de Arteradio, ici.
Ce document est présenté comme ça :
Un marabout-de-ficelle sonore : un son en amène un autre, par association de son ou de sens. Un jeu de dominos pour les oreilles. Une création de l'Ouvroir de Radiophonie Potentielle (OuRaPo)
Qu'est-ce qu'il faut faire avec ? Le commenter. Pour cela, il faudra utiliser des modalisateurs comme, par exemple :
Je pense que c'est..., il me semble que c'est..., j'ai l'impression que c'est..., ça ressemble à..., on dirait un...

29 mars 2006

Pour le 19 avril


Je vous ai envoyé par mail un enregistrement qui provient de RFI. C'est un documentaire sur la lavande.
Il fait une vingtaine de minutes.
Pas question de tout retranscrire !
En fait cet exercice est le pendant de celui de la dernière fois (le dessin et le billet de Télérama). Là il fallait faire attention à tous les mots pour comprendre. Cette fois-ci, il faut écouter, comprendre globalement et noter les informations que vous comprenez. Il faut noter ces informations à votre manière (avec vos propres mots, voire en japonais). Il faut aussi faire le plan de l'émission en notant quelles sont les différentes personnes qui parlent, sur quel sujet (sur quel aspect de la lavande), à quel moment (minutes, secondes).

Le reportage s'appelle précisément : la lavande de Haute-Provence, une petite fleur bleue qui conquiert le monde.
On le trouve aussi à cette adresse, avec d'autres podcasts : http://www.podcast.net/show/520
Le reportage a été réalisé près de Nyons, dans la Drôme. Si vous voulez des images du pays, regardez ici.


Vous pouvez poser des questions, faire des remarques, des suggestions en cliquant sur "comments".
Travaillez bien. Au 19 avril.

Le 29 mars (2)

Questions sur le dessin

• Qui sont les deux personnes représentées ?
Ce sont deux jeunes diplômés. Ils ont plus de 4 années d'études après le bac. Ils ont déjà fait plusieurs stages en entreprise. Ils cherchent un "vrai" travail.

• Qu'est-ce qu'elles font ?
Ils sont en train de lire les petites annonces d'un journal pour chercher du travail.

• Que signifie "ou plus" ?
4 années d'études après le bac ou davantage (5, 6, 7 ... ans)

• Que signifie "c'est nous" ?
Ce que demande l'annonce (jeune diplômés, etc.) correspond tout à fait à leur profil.

• Que signifie : "c'est encore une émission de télé" ?
La société qui a passé cette annonce est en fait une société qui produit des programmes de télévision : elle cherche des jeunes pour participer à une émission de télévision sur le problème des jeunes diplômés qui ne trouvent pas de travail.

• Pourquoi y a-t-il "déjà" et "encore" dans la deuxième réplique ?
Le deuxième personnage a déjà téléphoné pour cette annonce. Ce n'est pas la première fois qu'il voit une annonce qui lui semble intéressante mais qui provient d'une télévision qui veut faire une émission sur le problème des jeunes diplômés sans emploi après plusieurs stages.

Le 29 mars (1)

Paraphrase du texte (billet de Télérama)

1- Il y a toujours plus de comédies françaises qui sortent dans les cinéma.
1 a -Chaque semaine, il y en a plusieurs,
1 b- par exemple cette semaine, "Essaye-moi" (réalisé par un des membres du groupe des "Robins des bois" qui est surnommé "Pef" parce que son prénom est Pierre François - regardez ici )1-c et "Du jour au lendemain" dont l'acteur principal est Benoît Poelevoorde.
2- Mais si le nombre des comédies augmente, leur qualité est toujours médiocre.
2 a- Seul le marketing (affiche, bande-annonce, etc.) fait des progrès.
2 b- L'affiche de "Du jour au lendemain" ressemble aux affiches américaines (elle montre l'idée du film). On pourrait remplacer B. Poelevoorde par un acteur de comédie américain (Jim Carrey ou Ben Stiller), l'effet produit serait le même.
3 - "Du jour au lendemain" est une mauvaise comédie, qui rappelle le genre de comédies (lourde, pas intelligentes, pas raffinées) qu'on faisaient dans les années 70.

4- Si vous voulez vraiment vous laisser séduire par la présentation (affiche, style, bande-annonce, matériel publicitaire...) d'une comédie, je vous conseille ¨Toi et moi", comédie romantique sortie la semaine précédente (regardez ici )
Son affiche est très voyante. Quand on voit l'affiche, on pense qu'il s'agit d'une comédie bête mais au contraire, c'est une comédie efficace (elle est drôle) et fine (subtile, intelligente).

5- La qualité des comédies en général n'est pas bonne, mais celle-ci est bonne : ça fait au moins une bonne comédie.

23 mars 2006

Pour le 29 mars

Donc la prochaine fois, ce sera le mercredi 29, à 10 heures et demie. Sans Tamie, c'est dommage.

Dans l'article de Télérama, il est question de l'affiche "à l'américaine" d'un film, sorti la semaine dernière et qui s'appelle Du Jour au lendemain.
On peut la voir ici.
Vous pouvez aussi voir le film annonce et des extraits vidéo en cliquant sur l'onglet "bandes annonces".